800 ans de la foire de Beaucroissant
Les bouchers sortent les couteaux
SAVOIR-FAIRE
Durant les trois jours de la foire, le stand du Département a mis en avant les produits et les tours de main des artisans isérois. A la grande satisfaction des badauds.
Sur l’établi, une belle pièce d’agneau d’alpage. Tout autour, une flopée de jeunes, attentifs, tous apprentis bouchers. « Ton gigot, il ne faut pas que tu l’attaques comme ça, conseille un artisan venu à la rescousse. Regarde, l’os est là : il faut que tu découpes la chair autour, tu soulèves… Voilà, c’est bien. »
Sur l’établi, une belle pièce d’agneau d’alpage. Tout autour, une flopée de jeunes, attentifs, tous apprentis bouchers. « Ton gigot, il ne faut pas que tu l’attaques comme ça, conseille un artisan venu à la rescousse. Regarde, l’os est là : il faut que tu découpes la chair autour, tu soulèves… Voilà, c’est bien. »
Il est 16h15 ce vendredi, sur le stand du département de l’Isère : les professionnels sont en pleine séance de démonstration. Tandis que Pascal Clavel, président du syndicat des bouchers et du comité d’agrément de la marque Is(h)ere, fait chauffer la plancha pour la prochaine dégustation de viande limousine (des Eleveurs de saveurs iséroises, bien sûr), deux jeunes offrent au public des leçons de découpe et de ficelage de rosbeef.
Gestes précis « C’est la deuxième année que nous faisons cela, explique Pascal Clavel. L’idée, c’est de montrer aux gens notre savoir-faire, mais aussi tout ce que l’on peut faire avec des produits de la marque Is(h)ere. » Et ça marche. Le public ne vient pas seulement pour jouer les pique- assiettes, il s’intéresse aussi de très près aux savoir-faire artisanaux. Touma, 18 ans, regarde avec attention, les gestes précis d’une jeune fille en veste professionnelle griffée IMT. Lui-même est venu de Grenoble pour soutenir ses copains en grande tenue. C’est la première fois qu’il vient à la foire de Beaucroissant et rêve d’être boucher. « C’est un beau métier, confie-t-il. J’aime l’art de la découpe et de la présentation. » A côté de lui, un grand échalas à casquette, smartphone à la main, se penche sur une épaule d’agneau en cours de préparation : « Ce qui m’intéresse, ce sont les astuces des pros », précise l’étudiant en formation à l’EFMA de Bourgoin-Jallieu.
Smoothies. Depuis le matin, sur le stand, artisans et agriculteurs locaux se relaient pour présenter leurs productions et leurs tours de main. Les badauds ont ainsi pu assister à une pressée pour obtenir de l’huile de noix, goûter des smoothies à base de pommes et de fraises agréées Is(h)ere ou participer à différents ateliers pratiques. Durant les trois jours, ceux qui ont pris la peine de s’inscrire ont même pu apprendre à fabriquer du pain (cuit sur place) avec des farines iséroises des moulins Cholat, sous la conduite de Christophe Périer, boulanger professionnel. « C’est vraiment super, témoigne une visiteuse, visiblement conquise. La marque Is(h)ere, j’en avais entendu parler, mais je n’avais encore rien goûté. Vous pouvez me dire où on peut trouver les produits ? »
Sources: Marianne Boilève Terre Dauphinoise.
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